Coupeur de Feu : un Soin Complémentaire à la Radiothérapie
Avez-vous déjà entendu parler des coupeurs de feu, ces personnes qui stoppent les brûlures ? Ceux qui ont la chance de les connaître font appel à eux lorsqu’ils se brûlent avec une casserole d’eau chaude, ou encore, un fer à repasser. Ce ne sont que des exemples d’accidents domestiques, des accidents de la vie quotidienne. Mais ils interviennent également dans des situations bien plus graves. Ils accompagnent les patients atteints de cancer. Parmi les personnes y ayant eu recours, nombreux sont ceux à les plébisciter. Le personnel médical et scientifique, quant à lui, est partagé. Je vous en dis plus ici sur la possibilité de soulager les brûlures dues à la radiothérapie grâce aux coupeurs de feu.
Coupeur de feu et radiothérapie : les patients témoignent
L’origine du recours aux coupeurs de feu
Leur nom circule, à voix basse, de bouche en bouche. Mais qui sont-ils vraiment ? Il en existe environ 6 000 en activité en France. Ces praticiens sont un héritage du Moyen-Âge. Leur activité était assimilée à de la sorcellerie. Afin d’éviter les procès de l’époque et leurs conséquences brûlantes, ils privilégiaient la discrétion. Les magnétiseurs, et plus précisément les coupeurs de feu, ont gardé cette habitude et se transmettent ainsi leur formule depuis des siècles. Par ailleurs, la médecine officielle de l’époque présentait un coût certain. Elle était également parfois mortelle, les saignées étant le traitement de tous les maux. Ainsi, dans les campagnes, les gens faisaient appel aux guérisseurs.
Des victimes de cancer convaincues par les coupeurs de feu
Dans de nombreux cas, le cancer est traité par radiothérapie. Les rayons émanant de cette dernière ne s’attaquent pas exclusivement à la tumeur. Ils brûlent aussi les tissus sains et la peau à proximité provoquant des douleurs importantes. De plus, les brûlures internes dues à la radiothérapie entraînent vomissements, diarrhées, crampes de l’estomac et des intestins. Il existe peu de solutions face à ces douleurs. Le coupeur de feu intervient contre ces dernières et permet une guérison plus rapide. Il appose ses mains au-dessus des blessures, au-dessus des vêtements, et parfois même à distance. De nombreux malades décrivent alors une sensation de grande chaleur. Ils constatent par la suite une diminution de la douleur et une cicatrisation plus rapide. Cette action demande un effort au magnétiseur. Il doit ensuite passer ses mains sous l’eau afin de ne pas garder la douleur du patient.
Cette procédure ne comporte aucun risque. Le plus grave pouvant arriver serait que cela ne fonctionne pas.
Coupeur de Feu : la Communauté Médicale et Scientifique partagée
Des Médecins Sceptiques mais Non Réfractaires
Les médecins sont souvent opposés au recours aux coupeurs de feu. En effet, il n’existe pas de preuve formelle des bienfaits de leur soin. Cependant, les retours des patients sont souvent très positifs. La plupart des professionnels de santé n’y voient cependant pas d’inconvénient, ces interventions ne présentant pas d’interaction avec le traitement ni de contre-indication. Ceci est vrai à la condition sine qua none de ne pas abandonner le traitement. Certains services d’oncologie collaborent même avec des coupeurs de feu. Ils préviennent néanmoins : beaucoup de charlatans exercent. Il est alors nécessaire de se fier au bouche-à-oreille et au feeling.
La Haute-Savoie a développé cette association dans plusieurs de ses hôpitaux, qu’il s’agisse du Samu, ou même de l’accueil. Ce soin complémentaire devient utile lorsque la morphine ne soulage pas complètement les douleurs.
La Recherche Intéressée par le Phénomène des Coupeurs de Feu
Plusieurs études ont été lancées afin d’étudier les effets des actions des coupeurs de feu sur les brûlures dues à la radiothérapie. L’AFSOS, Association Francophone des Soins Oncologiques de Support, a créé un groupe de recherches en lien avec les centres de lutte contre le cancer. Elle explique qu’il est compliqué de trouver des financements, cette situation rendant difficile la poursuite de l’étude. Elle a tout de même pu émettre l’idée qu’un effet placebo de l’intervention d’un magnétiseur n’est pas à exclure.
D’autres recherches ont été menées afin de savoir, notamment, si les brûlures provenant de la radiothérapie pouvaient être soulagées par les coupeurs de feu. C’est le cas d’Arnault Richard de Chicourt. Avec le laboratoire Aquiderm, il a étudié le magnétisme sur des cellules de peau humaine. L’accroissement des marqueurs de cicatrisation a été constatée, mais sans être suffisamment probant. Ensuite, des oncologues de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont proposé à 800 personnes de participer à une étude. Pour 80 % des patients, le recours au coupeur de feu a été bénéfique, offrant une meilleure qualité de vie. Lors de cette étude, les effets secondaires sont néanmoins demeurés inchangés.
Enfin, le Professeur Grégory Ninot, de l’université de Montpellier, poursuit des travaux sur le sujet. Il souhaite élaborer un modèle de validation des “interventions non médicamenteuses” (INM). Si cette procédure devait un jour fonctionner, elle pourrait être intégrée dans les parcours de soins. Pour les patients qui le souhaitent, il est d’ailleurs possible de partager leur expérience sur le site : www.experienceinm.fr.
Il est important de rappeler qu’un coupeur de feu, et plus largement un magnétiseur, ne vous demandera jamais d’interrompre un traitement prescrit par un médecin. Ses soins sont complémentaires à la médecine traditionnelle. Ils ne viennent en aucun cas la remplacer.
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